Il est plutôt simple et courant de discuter de la démocratie, sur la démocratie ; mais jamais il n’est possible de discuter la démocratie. C’est à ce genre de discussion que nous vous invitons vendredi 2 décembre.
L’omniprésence de la démocratie fait qu’il devient impossible de la penser et de la mettre en question. Le mot est employé à toutes les sauces, recouvre des réalités totalement différentes, se rapporte aussi bien à un régime qu’à une manière de discuter. Elle est totale, globale, locale, nationale, transnationale, des démocraties coloniales aux régimes autoritaires, on se dit démocratique, et toujours plus que son voisin. Des entreprises 2.0 aux assemblées de Podémos, des consultations de quartier pour accompagner la gentrification au référendum sur la ZAD, le prétexte démocratique permet de toute justifier. L’inconsistance de ce terme saute aux yeux.
Pour autant, la démocratie continue d’être un objectif, un idéal ou encore un programme politique : la vraie démocratie. Celle qui ne serait pas manipulée par les médias, celle qui prendrait en compte le vote nul. Ou encore plus vraie : la directe, où chacun peut participer et voter (en vrai ou en clic) pour prendre la bonne décision, celle de la majorité, toujours. Ceux qui aspirent à un changement profond ne semblent pas avoir d’autre vocabulaire que le sien.
Nous ne voulons pas de ce jeu. L’aspect totalement hégémonique de ce terme le rend d’emblée suspect. La démocratie est un principe qui gouverne toute la réalité, d’où l’importance de se saisir d’une idée du changement qui soit pensée en dehors de cette évidence.
Discutons la démocratie – Vendredi 2 décembre à 18H au Monte-Charge, 45 rue Permentade (et pas 43).
